BODYBUILDING
CONSERVEZ UN BON ÉQUILIBRE THYROÏDIEN

    L’organisme n’est pas programmé pour accepter une baisse importante de l’apport calorique, mais quand il doit y faire face des processus de défense se mettent en œuvre, comme par exemple le ralentissement du métabolisme basal. Lorsque les apports nutritifs sont réduits, la production hormonale au niveau de l’hypothalamus et de l’hypophyse s’en trouve chamboulée. L’une de ces hormones, la TSH (Thydroïd Stimulating Hormone), sera alors produite en moins grande quantité, ce qui réduira donc l’activité de la thyroïde (une glande endocrine dépendante de la TSH). La thyroïde est un régulateur du métabolisme basal, et la baisse sécrétoire d’hormones thyroïdiennes (triiodothyronine T3, et thyroxineT4), ainsi que l’hyposensibilité cellulaire à leur encontre qui interviendra, va rendre l’organisme économe en énergie (la thermogénèse va notamment diminuer).

À noter au passage que la T3 est quatre fois plus active que la T4, mais dans la glande thyroïdienne c’est à 93 % de la T4 qui est produite et sécrétée, la majorité de la T3 étant elle produite au niveau du foie (et des reins) via la transformation de la T4 sous l’effet de l’enzyme thyroxine 5'-désiodase (la T4 est donc un précurseur de la T3).

Ce qu’il faut comprendre, c’est que plus l’apport nutritif diminue, plus l’organisme s’habitue à fonctionner avec moins de calories. En conséquence, même si vous avez commencé à perdre du poids vous pouvez très rapidement entrer dans une phase de stagnation malgré un apport calorique réduit : l’organisme dépensera alors moins de calories pour assurer son activité, il sera du coup moins impacté par des manques nutritifs, la glycémie descendra donc plus difficilement. La sécrétion d’hormones lipolytiques (glucagon, adrénaline, leptine) sera elle inhibée, empêchant du coup le déstockage des réserves adipeuses. Bref, c'est ainsi que s'installe ici un véritable cercle vicieux...

Quand l’organisme arrive trop rapidement dans cette phase de stagnation, le potentiel à reprendre du poids n’en devient que davantage facilité, car si l’apport calorique remonte, ne serait-ce que légèrement, l’organisme se retrouvera immédiatement en situation de surabondance calorique. Il s'avère malheureusement que l’activité thyroïdienne n’a généralement pas la même facilité à accroitre sa production hormonale qu’elle ne l’a à la faire diminuer. Résultat, les nutriments resteront plus longtemps dans la circulation sanguine, favorisant ainsi la pénétration du glucose et des acides gras dans le tissu adipeux.

Il est impossible d’échapper à cette baisse naturelle du métabolisme basal lors d’un régime, mais il est en revanche possible de la limiter et de la réguler, ce qui rend alors possible la poursuite du déstockage adipeux, et donc de la perte de poids.
Pour conserver une activité thyroïdienne équilibrée lors d’un régime il faut effectuer une diminution douce et progressive de l’apport calorique, et s’assurer d’avoir un bon équilibre nutritif (donc pas de carences macros et micro-nutritives). S’accommodant des changements s’opérant dans l’organisme, ainsi que des nouvelles habitudes alimentaires, l’homéostasie hormono-cérébrale sera alors davantage garantie, ce qui permettra à l’hypophyse de continuer à sécréter suffisamment de TSH, et donc de garantir une activité thyroïdienne suffisante.

À noter que la pratique d’une activité physique constitue un atout majeur pour éviter les phases de stagnation lors d’un régime. La sollicitation musculaire accroit la dépense énergétique, puise dans le glucose et les acides gras plasmatiques, favorise la sécrétion des hormones lipolytiques, et stimule positivement la production hormono-cérébrale (la libération de TSH notamment) ce qui stimule l’activité thyroïdienne.

Sachez que certaines mauvaises habitudes peuvent directement nuire aux hormones thyroïdiennes, en voici quelques-unes :


- Le thé, une arme à manier avec précaution ! Les polyphénols du thé (catéchines) ont des propriétés antioxydantes très intéressantes, et ils favorisent la sécrétion et l’action satiétogène de l’hormone Leptine. De son côté, la théine du thé (effet excitant) stimule la thyroïde, ce qui accroit la thermogénèse et donc le métabolisme. Cependant, les catéchines ont aussi la propriété de fixer le fer au niveau intestinal, ce qui empêche cet oligo-élément (essentiel au bon fonctionnement de la thyroïde) d’être assimilé par l’organisme. Par ailleurs les catéchines inhibent l’action des amylases, et donc la digestion des glucides complexes, ce qui réduit l’assimilation du glucose dans l’organisme. Ce dernier point peut s’avérer intéressant pour les personnes consommant beaucoup de glucides complexes, mais dans l’application d’un plan nutritionnel visant la perte de poids la consommation glucidique s’en trouve réduite, et l’absorption de thé peut ainsi engendrer de l’hypoglycémie (d’autant plus que les catéchines favorisent la signalisation insulinique). Sachez enfin que le thé a un effet diurétique, et perdre de l’eau ce n’est pas perdre du gras ! La consommation de thé doit donc être très modérée, et éloignée des repas (et pas de thé le soir).

- Ne faites pas d’excès en vitamine C, car elle fixe le fer.

- Évitez les aliments suivants, ils sont identifiés comme ayant une composition favorisant les pathologies thyroïdiennes : choux, brocolis, radis, soja, patates douces, et cacahuètes.

- Évitez le stress et les déséquilibres émotionnels, ils perturbent l’équilibre thyroïdien.

- Conservez une consommation de glucides (complexes) le soir ! Lors des phases de sommeil l’organisme conserve une activité calorique assez élevé (à peine plus faible que lors des phases d’éveil), donc consommer des glucides le soir (ou avant une sieste) n’entrainera pas le stockage adipeux des glucides libérés dans le sang. Par ailleurs la digestion de glucides complexes nécessite beaucoup d’énergie, donc en manger le soir activera sensiblement le métabolisme énergétique, et évitera à celui-ci de trop entamer son ralentissement. Enfin, il a été démontré que consommer des glucides le soir permettait de moins ressentir la faim le lendemain ! Alors bien-évidement il ne s’agit pas non plus de se gaver d’aliments glucidique avant d’aller au lit, mais conserver le soir une quantité raisonnable de glucides à IG Bas ou Moyen est plutôt conseillé !

- Évitez les aliments transformés, car ces derniers comportent du mauvais fructose (sirop de maïs), et ce type de fructose inhibe les récepteurs à la Leptine. Or, la Leptine est une hormone activant l’activité thyroïdienne !

Ok
L’Hypothyroïdie est une maladie
     
Généralement l’hypothyroïdie est une maladie auto-immune, et qu’elle provienne d’une inflammation, ou bien d’une destruction par le système immunitaire (qui considère alors la thyroïde comme un corps étranger), nous n’en connaissons aujourd’hui pas encore tous les mécanismes déclencheurs.

À noter qu’un bilan sanguin montrant un faible taux de T4, associé et un fort taux de TSH, s’avère souvent un fort indice d’hypothyroïdie. La thyroïde impacte sur tellement de mécanismes dans l’organisme que les symptômes d’une hypothyroïdie peuvent être très nombreux :
fatigue, frilosité, humeur dépressive, prise de poids, constipation, rythme cardiaque faible, œdèmes faciaux, douleurs musculaires, peau et cheveux secs, perte de cheveux, ongles cassant, voix grave et enrouée, cycles menstruels irréguliers, troubles de la concentration et de la mémoire, ou encore un aspect goitre due à de l’inflammation thyroïdienne.

Différents traitements existent afin de contrer les effets de cette maladie, via notamment une supplémentation à base d’hormones de synthèse T4 (prescrite par votre médecin). Ne voulant pas rentrer ici dans le détail des différents traitements médicamenteux existants, car ce n’est pas mon rôle, je me permettrais seulement d’avancer qu’une simple supplémentation en acide aminé Tyrosine favorise le métabolisme basal et s’avère indispensable à l’activité thyroïdienne. En effet la tyrosine sert de précurseur à l’hormone dopamine, qui elle-même est un précurseur de l’adrénaline et de la noradrénaline, deux hormones qui stimulent le métabolisme. Par ailleurs, la tyrosine se trouve être l’un des deux éléments permettant la synthèse des hormones thyroïdiennes (l’iode se trouvant être l’autre élément). Attention cependant à ne pas prendre de supplément à la tyrosine en fin de journée, car la dopamine qui en ressortirait pourrait perturber votre sommeil lors de la nuit à venir.

Enfin, sachez que si vous souffrez d’hypothyroïdie vous devez à tout prix éviter toute carence en iode (150 microgrammes / jour sont recommandés), car cette dernière s’avère indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes T3 et T4. Bien que notre alimentation quotidienne suffise généralement à couvrir notre besoin en iode, une alimentation tournée vers les produits de la mer permettra de s’en assurer pleinement (poissons de la mer, crustacés, algues, etc…). Attention toutefois à ne pas tomber dans un surdosage en iode, car une overdose de cet oligo-élément s’avère à la longue hautement néfaste à la santé de votre thyroïde (risque de cancer notamment).

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Bodybuilding Masculin, focus du moment
Chris Bumstead
• 2015 - CBBF Championships, Men’s Junior, 1st
• 2016 - CBBF Championships, Open Heavyweight, 2nd
• 2016 - IFBB North American Championships, 1st (Pro Card)
• Mr Olympia Classic Physique : 2nd in 2017 and 2018 ; Winner in 2019 and 2020

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Bodybuilding Féminin, focus du moment
Hattie Boydle
• 2015 - WBFF World Championships, 4th
• 2016 - WBFF World Championships, 1st

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Mémoire du Bodybuilding, la Rétrospective du moment
Larry Scott
» Ses meilleurs résultats :
• 1959 - Mr. Idaho, Winner
• 1960 - Mr. California - AAU, Winner
• 1961 - Mr. Pacific Coast - AAU, Winner
• 1962 - Mr. America IFBB, Winner
• 1963 - Mr. Universe IFBB, 1st in Medium
• 1964 - Mr. Universe IFBB, Winner
• 1965 - Mr. Olympia, Winner
• 1966 - Mr. Olympia, Winner

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